Les DYS- et autres troubles des apprentissages
- Mélissa Briand
- 21 nov. 2019
- 3 min de lecture
Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysgraphie, dysphasie… ou encore trouble spécifique du langage écrit, trouble logico-mathématique, trouble de l’acquisition des coordinations, trouble visuo-spatial, trouble du geste, trouble du graphisme, trouble spécifique du langage oral…
Différents termes pour dire quoi ?
Que le développement de l’enfant est DYS-harmonieux ! L’enfant présente des forces dans certains domaines et des faiblesses dans d’autres. Ces difficultés peuvent être durables et spécifiques et contraignent sa scolarité et/ou son quotidien. Au point que certains jeunes peuvent même finir par penser « Je suis nul, je n’arriverai jamais à rien ».
Dans ces cas-là, outre la question des aménagements scolaires et des suivis, il est important de mettre une étiquette sur les difficultés, cela permettant une reconnaissance des difficultés pour une meilleure compréhension, adaptation et acceptation.
Quels sont les différents DYS reconnus ?
Voici un petit schéma-résumé …
Mais comment savoir si mon enfant a un DYS ?
Existe-t-il vraiment une difficulté significative ?
Est-ce une difficulté spécifique ?
Les difficultés ne sont pas liées à un autre problème, notamment médical ou sensoriel ?
Les difficultés sont-elles durables ?
Suivant le type de DYS qu’on soupçonne et le domaine dans lequel il existe des difficultés, l’enfant fait un bilan afin de savoir si les difficultés sont significatives ou non.
Dans le cas de problèmes de langage écrit ou oral, ainsi que concernant des difficultés avec les notions mathématiques :
• On part chez le médecin traitant qui prescrira un bilan chez l’orthophoniste.
Pour les difficultés avec les gestes, l’adresse, le graphisme ou le repérage dans l’espace :
• Le premier bilan se fera plutôt avec l’ergothérapeute ou un psychomotricien.
Concernant les soucis d’attention et de mémoire,
• C’est un psychologue spécialisé en neuropsychologie qu’il faudra aller voir.
Pour les parents qui ne savent pas trop où semble se trouver le problème, je recommande de passer d’abord chez le neuropsychologue. Et je ne recommande pas cela par corporatisme !
En effet, le psychologue spécialisé commencera sans doute par un test de QI. Ce test permet en effet d’appréhender le développement du jeune dans différents domaines.
La pose du diagnostic officiel, enfin !
Normalement, si toutes les étapes précédentes ont été réalisées : félicitations, le médecin devrait pouvoir poser le diagnostic de DYS !
Pour les DYS-classiques, comme la dyslexie-dysorthographie, les médecins de l’Éducation Nationale sont tout à fait formés à cela. Les médecins généralistes en ont aussi de plus en plus l’habitude. Vous pouvez d’ailleurs passer par lui si le médecin scolaire n’est pas disponible rapidement.
Pour les DYS plus complexes et moins usuels, du type dysphasie ou dyspraxie, il est généralement nécessaire de faire appel à un médecin plus spécialisé. Cela peut être un pédiatre, neuropédiatre ou pédopsychiatre. Dans l’attente de telles consultations, vous pouvez tout de même faire le lien avec le psychologue ou le médecin scolaire pour commencer à envisager des soutiens pédagogiques.
En dépit du respect de toutes les étapes, le diagnostic n’est pas aisé dans certains cas : dès lors que l’enfant est petit ou s’il existe d’autres difficultés (autisme, dépression…), le diagnostic est souvent plus complexe. Dans ces situations, c’est souvent le temps qui permet d’y voir plus clair. Pour pouvoir avoir les compensations nécessaires, un diagnostic « d’attente » est néanmoins souvent posé.
Que faire pour aider mon enfant ?
En premier lieu, il faut connaître et reconnaître les troubles. Et donc faire les bilans ! Cette reconnaissance en permet la compensation.
Compensations
Les aménagements pédagogiques
L’orientation en classe spécialisée
Sachez que les bilans médicaux et paramédicaux joints à ces dossiers doivent généralement avoir moins de 2ans… C’est ainsi que je retrouve souvent les mêmes jeunes pour une nouvelle session de tests !
Rééducations
Pour ce qui est des prises en charge thérapeutiques, cela dépend du DYS. Suivant les domaines, c’est souvent les orthophonistes, les ergothérapeutes, les psychomotriciens ou parfois les kinésithérapeutes qui accompagnent les jeunes. Certains psychologues spécialisés, souvent neuropsychologues, proposent aussi des remédiations cognitives concernant certains troubles, plus particulièrement les troubles de l’attention et de la mémoire.
Ces prises en charge ne durent pas toute la vie – même s’il faut parfois des piqûres de rappel.
La coordination entre les spécialistes est souvent faite par un médecin. Si les thérapies recommandées ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale, ce médecin vous recommandera probablement de faire un dossier MDPH. Il en remplira alors sa partie.
Soutien psychologique

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